mardi 31 juillet 2007

Disc of Fates

Square Enix planche actuellement beaucoup de projets, ce qui veut dire qu'on peut s'attendre à pas mal de bandes originales au cours des prochains mois. Tenez, une nouvelle vient justement d'être annoncée, pour un jeu sur console portable : Final Fantasy Crystal Chronicles Ring of Fates. Kumi Tanioka est bien sûr de retour, mais pas avec des instruments acoustiques... malheureusement. Cette bonne vieille DS n'autorise guère une telle extravagance. Voyons voir les détails de cette sortie :

FINAL FANTASY CRYSTAL CHRONICLES Ring of Fates Original Soundtrack
Musique composée et arrangée par Kumi Tanioka, programmation du synthétiseur par Yasuhiro Yamanaka. Référence : SQEX-10101 (publié par Square Enix). Prix : 2100 yens. 1 disque.

Si vous voulez voir ce que ça donne, Square Enix a publié pas mal de vidéos du jeu. Cliquez ici pour les regarder. En ce qui me concerne, je trouve les mélodies assez jolies, mais la puce sonore de la DS semble vraiment très limitée avec de tels graphismes en 3D. J'imagine qu'une grande partie des ressources sont utilisées pour ces derniers, et pas pour la bande son. Ring of Fates est complètement différent de Subarashiki kono sekai, par exemple. Ce dernier étant un jeu en 2D, la qualité sonore est bien meilleure (surtout avec des écouteurs). Je ne suis pas sûr que les deux (graphismes et sons) soient nécessairement liés, mais si c'est bel et bien le cas, alors je suis plutôt pessimiste pour les prochains jeux DS.

Sur une note plus positive, vous avez sûrement remarqué la présence de la première bande annonce de Final Fantasy Crystal Chronicles: The Crystal Bearers sur le lien ci-dessus, même si la vidéo n'est plus disponible (cliquez ici plutôt). Le compositeur de ce jeu Wii est encore inconnu, puisque Tanioka a refusé de dire si elle fait partie du projet, mais sa présence semble plutôt probable. Cela dit, le très bel arrangement celtique du thème de Final Fantasy est suivi par un morceau orchestré entraînant, chose qu'on entend peu avec elle. Bon, on verra bien.

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Square Enix has a lot of projects underway, which means many soundtracks can be expected in the upcoming months. Well, another one has just been announced, again for a portable game: Final Fantasy Crystal Chronicles Ring of Fates. Kumi Tanioka returns, indeed, but not with live instruments this time... unfortunately. Good old DS cannot permit such extravagance. Let us see more details about this album release:

FINAL FANTASY CRYSTAL CHRONICLES Ring of Fates Original Soundtrack
Music composed and arranged by Kumi Tanioka, synthesizer programmed by Yasuhiro Yamanaka. Catalog number: SQEX-10101 (published by Square Enix). Price: 2100 yen. 1 disc.

If you want to listen to samples, Square Enix published quite a number of movies for the game. Click here to watch them. As far as I am concerned, I think the melodies are quite nice but the sound chip of the DS feels really limited with 3D games like this. I assume most of the resources are used for the graphics, not for the soundtrack. Ring of Fates is completely different from Subarashiki kono sekai, for example. The latter being a 2D game, the quality of the sound is far better -- especially with headphones. I am not sure the two -- graphics and sound -- are necessarily linked, but if it is the case, then I am quite pessimistic about future DS titles.

On a more positive note, you may also notice the presence on the link above of the first Final Fantasy Crystal Chronicles: The Crystal Bearers trailer, although the movie is no longer available -- click here instead. The composer for this Wii title is not yet known, as Tanioka refused to confirm whether she is part of the project, but her presence is highly probable. Yet, the very nice Celtic rendition of the Final Fantasy main theme is followed by a cheerful orchestrated tune that is quite unusual from Tanioka. Well, time will tell.

vendredi 27 juillet 2007

Crise d'octobre

A cause d'une seule et unique chanson de j-pop de merde, la bande originale de Crisis Core -Final Fantasy VII- ne va pas être publiée par Square Enix. Chouette, la jaquette sera sans doute inintéressante. Quoiqu'il en soit, Square Enix a annoncé aujourd'hui la date de sortie de ce double album contenant les 55 musiques de leur nouveau jeu PSP inspiré de FFVII, Crisis Core : ce sera le 10 octobre. Voyons ça plus en détails.

CRISIS CORE -FINAL FANTASY VII- Original Soundtrack
Musique composée et arrangée par Takeharu Ishimoto. Référence : WPCL-10438/9 (publié par Warner Music Japan). Prix : 3800 yens. 2 disques.

Je sais bien que Takeharu Ishimoto n'a pas autant de fans que, disons, Nobuo Uematsu, mais c'est bien là sa première vraie occasion de montrer ce dont il est capable. "Il n'est capable de rien", j'entends dire. Pourtant, il a des capacités. Attendez la sortie de la bande originale de
Subarashiki kono sekai: It's a Wonderful World (22 août), et vous comprendrez ce que je veux dire... si vous aimez la pop, le rock, le hip hop et la techno, bien sûr. Caaaalling, someone is caaaalling...

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Just because of one single crappy j-pop song, the soundtrack for Crisis Core -Final Fantasy VII- is not going to be published by Square Enix. Fine, the packaging will most likely be dull. Anyway, Square Enix announced today the release date for the 2-disc album featuring 55 BGM from its new FFVII-inspired PSP game, Crisis Core: October 10. Let us look at this in more details.

CRISIS CORE -FINAL FANTASY VII- Original Soundtrack
Music composed and arranged by Takeharu Ishimoto. Catalog number: WPCL-10438/9 (published by Warner Music Japan). Price: 3800 yen. 2 discs.

I do know Takeharu Ishimoto lacks the fanbase of, say, Nobuo Uematsu, but here is the first real occasion for him to show what he is capable of. "If he is capable of something", I hear. Well, he is. Wait until the soundtrack for Subarashiki kono sekai: It's a Wonderful World is released (August 22), and you will understand what I am referring to... if you enjoy pop, rock, hip-hop and techno, indeed. Caaaalling, someone is caaaalling...

lundi 9 juillet 2007

Référence : near death experience

La musique de jeu vidéo a ses références. Des albums qui cristallisent à merveille le génie dont peuvent faire preuve les compositeurs quand ils déployent tout leur talent et leur inspiration. Je vous propose donc une petite série d'articles revenant sur certaines de ces références, histoire de les faire entrer dans la postérité de la petite histoire de la VGM. Commençons par le merveilleux album arrangé qui unit tout ce qui fait la force d'une série de RPG assez populaire, Shadow Hearts.

Expérience de mort imminente

Dès le premier épisode de la série Shadow Hearts (qui en compte 3), le compositeur Yoshitaka Hirota a affirmé un style très singulier et étonnant compte tenu de sa franche rupture avec les traditions orchestrales du genre RPG. Et il n'a guère eu besoin de la tutelle du célèbre Yasunori Mitsuda pour s'imposer. Les deux épisodes qui ont suivi n'ont fait qu'aider Hirota à affiner son approche musicale. L'album arrangé near death experience est sorti en 2005, en même temps que la bande originale du troisième opus (From the New World). On peut le considérer sans hésiter comme le meilleur condensé possible de ce qui fait la force de la saga : le style fantastique de Hirota, couplé à des interventions toujours très justes des autres musiciens qui y ont participé.

Les 11 pistes de n.d.e. sont toutes formidables. La seule qui est un peu faible en comparaison est la 9ème, "Grey Memories - Floating edit" (une composition de Shadow Hearts II, signée Kenji Itô), un peu hésitante malgré des passages flottants fidèles à l'esprit du jeu. Mais oublions ce petit point faible. Itô propose bien mieux en piste 4 avec "Never Ending Sadness - Pain edit", un morceau à la tristesse déchirante, emporté par la lente complainte ininterrompue du violon. La gravité qui en découle est presque bouleversante.




Tomoko Imoto, "Asian Parfait - Jasmine"

A côté de cette intervention glaciale, les arrangements de Tomoko Imoto sont bien plus chaleureux : "The Wheel Of Fortune - Fortuna", reprise de sa propre piste écrite pour le 3ème épisode, laisse la part belle à l'un des "instruments" les plus frappants de la série, à savoir les voix. Celle d'Akiko Shikata, en l'occurrence, enregistrée en plusieurs exemplaires pour former un chœur magnifique, ponctué d'une orchestration touchant à l'héroïque. La douceur de la mélodie en fait une pause agréable. L'autre reprise arrangée par Imoto, "Asian Parfait - Jasmine", reprend une composition enjouée de Hirota. Oubliant rapidement les cordes synthétiques un peu poussives qui ouvrent la piste, Imoto se lance dans une ballade à l'ocarina vraiment apaisante. Le thème de la nature, qui se glisse rarement dans les déchaînements industriels de Hirota, ajoute une touche rafraîchissante au disque.

L'échappée belle

n.d.e. commence avec la musique qui lui a donné son nom : "near death experience - Muddy Water edit". Composée et arrangée par Hirota, elle transforme le thème de combat du premier Shadow Hearts en une discrète chanson. Non pas que la musique est discrète, mais plutôt que la voix délicieuse de Kyôko Kishikawa ne triomphe pas des instruments. Dans une chanson normale, ce serait l'interprète qui ferait tout le spectacle. Là, non. La voix se mêle à merveille au reste, créant une piste rock plus ou moins douce, dans laquelle les guitares et la force du rythme reconstituent une ambiance pénétrante, assez éloignée des inspirations plus mystiques du thème d'origine.




Yasunori Mitsuda, "Astaroth - 8-minute note mix"

La deuxième piste, "Astaroth - 8-minute note mix", se place directement dans la continuité de la première, sauf que cette fois-ci, c'est Yasunori Mitsuda qui est aux commandes. Il se lance avec une ambiance plus paisible, toujours animée par de la guitare acoustique, ou plutôt du bouzouki, que Mitsuda en personne joue. Encore une fois, les voix ont un rôle prépondérant : le choeur féminin de Kyôko Kishikawa, à nouveau fabuleux, et une voix masculine indéterminée (sans doute issue d'une banque de son) offrant u
ne inspiration orientale surprenante. Cette voix éclate lors du final, un passage envolé comme Mitsuda aime en donner. En conclusion, ce duo de tête est une vraie merveille.

Ambiance

Le mot décrit parfaitement la tonalité du plus grand nombre de pistes. Ici, c'est surtout Yoshitaka Hirota qui s'illustre dans ce qu'il sait faire de mieux : des pistes à l'intensité captivante. Mais Mitsuda a quand même son mot à dire, avec "Twilight Street - Ambient Remix", superbe reprise de SH2 qui porte d'ailleurs le mot magique dans son titre. Et en effet, remplaçant la guitare de la piste originale
par du piano pour l'accompagnement, il se place dans une atmosphère plus douce, un brin mélancolique au départ, un peu plus enjouée par la suite lorsqu'il lui offre un rythme et des instruments plus chauds. Malgré l'arrangement, "Twilight Street" ne perd en aucun cas l'imagerie décrite dans son nom.




Yasunori Mitsuda, "Twilight Street - Ambient Remix"

Mais revenons à Hirota, qui est tout de même la star du CD. L'ambiance, il connaît. Et non seulement il connaît, mais il maîtrise aussi. Chose évidente lors de l'écoute de la dernière piste, "Sphere -qu- - Sacred Shrine edit", qui s'orne de bruitages naturels tels que le gazouilli des oiseaux ou le souffle de la brise. Ils sont rapidement rattrapés par de riches percussions, qu'elles soient sourdes ou métalliques, et un violon électrique qui, malgré son origine, s'accorde parfaitement de cette ambiance forestière. C'est peut-être le cri lointain d'un animal mythique, qui sait...

Le contraste est saisissant avec "Deep In Coma - minimal work", la composition la plus techno de l'album. Non, ne partez pas : Hirota est loin de céder à la facilité et propose, derrière l'enchaînement psychédélique de percussions lourdes et de nappes de synthétiseur pesantes, une ambiance étonnante... à la laquelle la voix de Kyôko Kishikawa contribue fortement. Là où elle peut être douce, dans "near death experience" par exemple, elle peut aussi adopter un ton bien plus agressif, proche d'un chant tribal. Et c'est cette voix, avec laquelle Hirota joue sans cesse à travers répétitions troublantes et superpositions hypnotisantes, qui donne toute sa puissance à l'arrangement. Pas de doute, tout ceci sent bon le Shadow Hearts.




Yoshitaka Hirota, "Ala Of Sacrum - Spirit Of The Air"

Mais l'ambiance la plus fabuleuse de n.d.e. attend l'auditeur en piste 6, dans une reprise du troisième épisode : "Ala Of Sacrum - Spirit Of The Air". Je crois que là, je vais être obligé de vous avouer que c'est le morceau qui m'a le plus époustouflé sur ce disque. En effet, il propose sans doute l'ambiance la plus forte. Tout comme "Sphere -qu-", il s'évade dans la nature, mais laisse cette fois-ci les petits oiseaux tranquilles au profit du bruit relaxant de l'eau d'un ruisseau. Vous savez, ce bruit doux, fluide, bien entendu liquide, qui a pour vertu principale d'apaiser l'esprit. Ah, apaiser l'esprit, c'est également ce que réussit à faire cette merveille : l'eau s'en va peu à peu, mais Hirota la remplace par de délicates percussions, rapidement accompagnées de quelques accords simples de guitare acoustique, d'effets électroniques discrets et d'une flûte au souffle paisible. Tout ceci s'envole en restant timide, avant que n'arrive la seconde partie du bijou, où la guitare électrique et la voix ensorcelante de Kyôko Kishikawa apportent une magie à la puissance difficile à décrire par les mots. C'est un de ces rares phénomènes d'envoûtement musical. On plâne quelque part. On ne sait pas trop où, mais tant que le bonheur est là...

Je pense, donc je suis

Au-delà de mes préférences personnelles discutables, le highlight de n.d.e. est sans nul doute la fameuse "The 3 Karma - Cogito, ergo sum", fusion originale de Hirota, Itô et Mitsuda dans un combat final mémorable. Repris ici par Hirota dans ce qui est selon lui sa forme la plus authentique, il offre trois styles fortement représentatifs de Shadow Hearts. Le début, écrit à l'origine par Hirota, est évidemment un concentré de rock industriel, ce style que le compositeur affectionne tant. Après une petite introduction bercée par la voix planante d'Akiko Shikata, le cocktail traditionnel se lance bien sûr : un violon touchant parfois au strident, des percussions rugueuses, quelques bruits de cloche, un brin d'orgue... parfois même, vous n'allez pas le croire, les chœurs mystérieux de Kyôko Kishikawa.




Yoshitaka Hirota, "The 3 Karma - Cogito, ergo sum"

Vient ensuite le passage composé par Kenji Itô, fort bien sûr d'inspirations plus orchestrales. Même si les percussions restent, l'ajout de cordes et la voix douce d'Akiko Shikata en font une envolée à la mélodie savoureuse, à mi-chemin entre héroïsme et inquiétude. Le bonheur est court, mais particulièrement intense. Bien plus en tout cas que dans la piste originale, où l'interprétation est plus discrète. Enfin, la dernière partie est celle écrite par Yasunori Mitsuda. Le compositeur avait choisi à l'origine de se plonger dans un style inspiré du rock progressif, pour un résultat assez particulier. Cette impression est renforcée dans la version arrangée, qui adopte bien sûr des voix parfois curieuses, ainsi qu'un peu de guitare acoustique et, surtout, du violon qui trahit l'arrangement de Hirota. C'est un peu moins prenant que les parties de ce dernier et d'Itô, mais l'ensemble forme un tout remarquable.

Pourquoi une référence ?

Une référence car nous tenons en un seul album ce qui fait la richesse et l'excellence du paysage musical de Shadow Hearts, un paysage fortement influencé par les inspirations rock et industrielles de Yoshitaka Hirota. Même s'il y a des musiques plus douces, plus typées jeu vidéo, l'ambiance de near death experience en fait une expérience unique dans l'univers de la VGM. Hirota et Yasunori Mitsuda, en particulier, ont adopté une posture tout à fait inhabituelle dans le monde orchestral du RPG japonais, mais elle est plus que jamais récompensée. Cet élan d'originalité est parfaitement retranscrit dans cet album arrangé, c'est pourquoi j'ai choisi d'en faire une référence et de vous en conseiller, ainsi, l'écoute. Même s'il y a dans les trois bandes originales de la série d'autres merveilles du même acabit ("ICARO" et ses reprises), n.d.e. reste exemplaire.

mardi 3 juillet 2007

22 août

Deux bandes originales de Square Enix le même jour. Est-ce un rêve ? Ce pourrait bien en être un, si vous êtes fan de Dragon Quest ou de Takeharu Ishimoto. Autrement, le 22 août restera sans doute une journée normale. Ou sera un jour cauchemardesque, pour certains d'entre vous (je sais qu'Ishimoto est très populaire). Voyons voir ce qui va apparaître ce jour-là.

Dragon Quest Swords Original Soundtrack
Bande originale du jeu Wii Dragon Quest Swords: The Masked Queen and the Tower of Mirrors, composée et arrangée par Kôichi Sugiyama et Manami Matsumae. Référence : SVWC-7485 (publié par Aniplex). Prix : 2310 yen. 1 disque.

It's a Wonderful World Original Soundtrack
Bande originale du jeu DS Subarashiki kono Sekai, composée et arrangée par Takeharu Ishimoto. Référence : SQEX-10100 (publié par Square Enix). Prix : 2000 yen. 1 disque.

Deux bandes originales de genres différents, puisque si Dragon Quest risque de conserver le style orchestral de la série (même si Manami Matsumae a apparemment composé tous les nouveaux thèmes), It's a Wonderful World s'apprête à devenir la première OST hip-hop de Square Enix, même s'il y aura aussi du rock et de la techno. Même si le jeu est sur DS, il contiendra des chansons.

Deux d'entre elles étaient présentes sur un disque promotionnel offert pendant la Square Enix Part de mai : "Twister" et "Give me all your love", cette dernière étant sans doute chantée par Satoko Amikura. Vous ne la connaissez peut-être pas, mais elle a prêté sa voix à "Emptiness And" d'Ishimoto (sur le Square Enix Music Official Bootleg vol.1). C'est plutôt pas mal, je trouve.


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Two Square Enix soundtracks released the same day, is it a dream? It could be, if you are a fan of Dragon Quest and Takeharu Ishimoto. Otherwise, August 22 will most likely remain a normal day. Or will be a nightmarish day, for some of you (I know Ishimoto is very popular). Anyway, let us see what is due to appear on this date.

Dragon Quest Swords Original Soundtrack
Soundtrack to the original Wii title, Dragon Quest Swords: The Masked Queen and the Tower of Mirrors, composed and arranged by Kôichi Sugiyama and Manami Matsumae. Catalog number: SVWC-7485 (published by Aniplex). Price: 2310 yen. 1 disc.

It's a Wonderful World Original Soundtrack
Soundtrack to the original DS title, Subarashiki kono Sekai, composed and arranged by Takeharu Ishimoto. Catalog number: SQEX-10100 (published by Square Enix). Price: 2000 yen. 1 disc.

Two different kind of soundtracks indeed, since Dragon Quest will surely retain the orchestral feel of the series -- even if Manami Matsumae has apparently composed all the new themes, while It's a Wonderful World is bound to become the first hip-hop score from Square Enix, although rock and techno music are also expected. Even if the game runs on Nintendo DS, it will feature songs.

Two of them were present on a promo CD given during the Square Enix Party, in May: "Twister" and "Give me all your love", the latter being probably sung by
Satoko Amikura. You may not know her, but she lend her voice to Ishimoto's "Emptiness And" (Square Enix Music Official Bootleg vol.1). Pretty nice, I would say.