Interview avec Noriyuki Asakura
Tenchu 4 sort ce mois-ci en Europe sur la Wii de Nintendo, et au cours du mois d'avril sur PSP. L'occasion de se pencher sur la bande originale de ce nouvel épisode d'une série d'infiltration à la sauce action qui a commencé sur PlayStation voici plus de dix ans. Dix ans, et "il" est toujours là. "Il", c'est Noriyuki Asakura, le compositeur qui avait à l'époque mis en musique les aventures de Rikimaru. Le voilà à nouveau exploitant ce style de musique aussi inattendu que réussi, du "progressif asiatique" qui rappelera à certains la délicieuse folie d'un Shadow Hearts -- cette folie rampante qui serait intimement liée à la culture japonaise. Un brin d'instruments traditionnels japonais, une touche classique pimentée par la guitare de Kiyotsugu Amano, des voix fantomatiques... Asakura nous offre un univers aussi attirant que pénétrant, oriental dans tous les sens du terme.
Interview réalisée par Jeriaska, traduite du japonais à l'anglais par Ryojiro Sato. Le texte est disponible en anglais sur GameSetWatch, en japonais sur Game Design Current et en russe sur Game-OST.ru.
M. Asakura, merci d'avoir accepté de discuter des musiques de la série Tenchu avec nous. Beaucoup de joueurs anglophones ont réagi à votre utilisation d'instruments en grande partie japonais dans le premier épisode en disant qu'ils correspondaient au rythme du jeu et qu'ils rendaient le mélange d'infiltration et d'action plus intense. Comment avez-vous trouvé un équilibre entre les instruments traditionnels japonais et des styles de musique plus modernes ?
Je ne voulais pas m'inscrire dans une approche similaire à celle de la plupart des histoires se déroulant dans le Japon historique, où l'on entend souvent des bandes originales d'ambiance inspirées par la musique impériale. J'ai donc cherché à m'extraire de la norme, à produire un nouveau standard dans la musique asiatique. Plutôt que de me limiter à la tradition japonaise, je me suis ouvert à des influences chinoises et thaïlandaises. Je me suis également servi de styles venus de l'Asie de l'ouest, notamment des musiques arabes que l'on trouve en Turquie. Mon objectif était de mélanger ces éléments divers et variés avec de la fusion jazz-rock à l'occidentale, et ce afin de surprendre les joueurs. J'ai cherché à créer un nouveau concept, à savoir de la musique progressive asiatique, tout comme au cours des années 70 vous trouviez du rock progressif.
Comment vous êtes-vous retrouvé à travailler sur le premier Tenchu, sur PlayStation ?
On m'a présenté à Masami Yamamoto, producteur chez Sony Computer Entertainment. Il était à la recherche d'un compositeur pour le projet. Il m'a donné une copie du scénario sur laquelle je me suis basé pour choisir une piste issue d'un précédent projet et qui me semblait convenir. On peut dire que ce morceau l'a beaucoup marqué, puisqu'il m'a demandé "est-ce que je peux l'utiliser ?".
Comme j'avais écrit cette piste pour un autre projet, j'ai dû négocier avec les détenteurs des droits. Finalement, ce morceau est devenu très important dans l'univers de Tenchu. Il s'agit de celui que l'on entend lors de l'introduction du jeu. Pour le reste de la bande originale, on m'a demandé de rester dans le même registre. Quand j'y repense, c'était une chance remarquable que la bonne piste soit tombée au bon moment entre les mains du producteur de Tenchu.
Pensez-vous que vos précédentes expériences dans le domaine de la musique de jeu vous ont préparé à ce projet ?
En ce qui concerne la musique de jeu vidéo, j'ai participé à la création de Crime Crackers, un jeu publié peu de temps après la sortie de la PlayStation. Sony commençait à dominer le marché, et ils m'ont demandé une bande originale à la qualité comparable à celle d'un film. Qui plus est, le budget n'était pas un problème.
Comme la qualité de la musique est nécessairement influencée par le budget, j'ai acheté de l'équipement haut de gamme afin de réaliser des expériences sonores. Le résultat était très travaillé, comme ils avaient pu l'espérer. Pour quelqu'un qui adore travailler avec des instruments acoustiques, comme moi, c'était une véritable bénédiction.
A ce moment-là, je ne m'étais pas encore rendu compte des qualités esthétiques de la musique asiatique. Mon appréciation nouvellement née est tombée au bon moment : je commençais tout juste à composer les musiques de Tenchu et de la série animée Rurôni Kenshin.
En quelle langue est le chant que l'on entend dans l'introduction du premier Tenchu ?
C'est de l'haoussa, une langue d'Afrique de l'ouest. J'avais envie d'invoquer "un sens de l'isolation au milieu d'une terre immense" et "un sentiment de solitude lors d'une prière au beau milieu d'un désert de sable". Ma première idée était d'utiliser de l'anglais, mais la langue ne me semblait pas convenir pour exprimer cette imagerie. J'ai ensuite essayé le japonais, mais c'était trop proche de notre langue de tous les jours. J'ai réalisé une multitude d'essais afin de rester fidèle à l'idée originale, et le haoussa s'est révélé être le meilleur choix.
J'en déduis que vous aimez voyager.
Oui, pour trouver de nouvelles idées et découvrir de nouvelles musiques. Je me suis rendu en Turquie et en Malaisie pour cela. Afin de trouver l'énergie nécessaire pour travailler dans l'industrie du divertissement, je préfère visiter New York et Los Angeles. Tout est une question d'équilibre. Quand je voyage, j'ai plutôt tendance à le faire seul.
Le personnage de Rikimaru est devenu l'un des archétypes du ninja dans le jeu vidéo. Comment avez-vous tenté de correspondre au personnage lors de la composition des musiques de Tenchu ?
Je dirais qu'il représente la masculinité à son paroxysme. Dans Tenchu 3, il y a une scène où il est entouré par une armée à tel point qu'on le pense définitivement perdu. J'ai nommé le thème d'ouverture du jeu "Fate ~SADAME~" pour souligner qu'il est déterminé à avancer, peu importe le nombre d'ennemis qui lui fait face. C'est comme cela que je vois le personnage.
Avez-vous déjà travaillé avec les interprètes auparavant ?
Nous avons formé un groupe, add'ua, composé d'un guitariste, d'un bassiste, d'une chanteuse et de moi-même. La chanteuse, vous le savez sans doute, est Yui Murase.
Tenchu est célèbre pour son style de jeu unique, mélangeant action et infiltration. Comment avez-vous réussi à maintenir un équilibre entre l'action et le suspense ?
En réalité, c'est également lié à l'idée de rock progressif. Les musiciens progressifs des années 70 ont cherché un moyen d'introduire de grandes variations dans l'atmosphère de leurs pistes en changeant régulièrement de ton. En cherchant à faire de même dans un contexte de musique asiatique, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un même type d'expérimentation. Les changements brutaux dans l'intensité de la bande originale sont placés de telle sorte que le joueur y est plus attentif. Cela dit, l'aspect le plus important dans mon idée de musique progressive asiatique était que le résultat semble naturel.
Tenchu 4 est attendu comme un retour à l'esprit du jeu original. Etait-ce également un moyen d'explorer de nouveaux horizons ?
C'est en fait ce que le réalisateur m'a demandé, à savoir faire quelque chose de totalement nouveau tout en gardant l'image du premier Tenchu. Je me suis dit que c'était plutôt contradictoire ! (rires) C'était une demande curieuse. Pour relever ce défi, j'ai décidé d'ajouter de nouveaux instruments, d'essayer de voir si la batterie pouvait produire des effets différents, et d'ajouter un soupçon de musique classique. Rester fidèle à la tradition de Tenchu tout en étant dans un nouveau contexte, ce n'était pas chose facile.
Avez-vous participé à la préparation de la bande originale, publiée par Aniplex ?
Bien sûr. J'ai supervisé l'intégralité du processus.
Quels instruments avez-vous enregistré en studio ?
Sur cette bande originale, les violons jouent un rôle plus important grâce à la participation du groupe Gen Ittetsu Strings. Un habitué de Tenchu, Kiyotsugu Amano, a également offert son accompagnement à la guitare. La nouveauté est venue de l'utilisation du shinobue [une flûte japonaise au son aigu] et du shamisen. Auparavant, j'utilisais des échantillons sonores pour ces instruments, mais je me suis dit que d'inviter de vrais musiciens pour Tenchu 4 apporterait plus de fraîcheur.
Pouvez-vous nous parler des musiciens qui ont participé aux enregistrements ?
Hyakutaka Fukuhara joue du shinobue, et le shamisen est interprété par Yutaka Oyama, un maître de la nouvelle génération de joueurs de cet instrument. Le batteur est un de mes amis. Comme nous avons joué dans le même groupe quand nous étions plus jeune, il comprenait facilement ce que je voulais. Il y a d'ailleurs quelque chose qui m'inquiète parmi les jeunes compositeurs actuellement : peu d'entre eux ont fait partie d'un groupe, alors qu'il s'agit d'une expérience inestimable pour n'importe quel musicien. Cela vous apprend à communiquer en tant que musicien et développe votre esprit d'équipe. En répétant une musique avec son groupe, on apprend bien plus qu'en travaillant seul dans son coin. En ne travaillant que conformément à ses propres goûts, un musicien a peu de chances de se développer.
Peut-on s'attendre à des ajouts pour le futur portage sur PSP ?
La bande originale sera la même entre la Wii et la PSP. Cela dit, il y aura deux nouvelles pistes dans la version PSP. Elles possèdent des éléments de musique de classique en plus, ce qui les éloigne encore un peu plus de la norme. Elles reprennent des thèmes de style asiatique, mais on y trouve des évocations de musique classique. J'ai participé à un enregistrement aujourd'hui même, nous avons enregistré la batterie et les percussions. Cela donnera un côté "musique de film" à la bande originale.
Au final, quel aspect de Tenchu 4 avez-vous le plus cherché à souligner dans l'écriture de la bande originale ?
L'amour. Cela peut sembler trompeur, mais au travers de la série, l'un des thèmes les plus importants est celui de l'amour de Rikimaru envers les autres. En tant que compositeur, mon travail est de faire ressortir cet amour, qui exprime également un intérêt pour la figure que constitue Rikimaru. En ce sens, la signification profonde est bien l'amour.
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[Vous pouvez acheter la bande originale de Tenchu 4 sur Amazon.co.jp. Images : Ubisoft. Photographie : Jeriaska.]
Interview réalisée par Jeriaska, traduite du japonais à l'anglais par Ryojiro Sato. Le texte est disponible en anglais sur GameSetWatch, en japonais sur Game Design Current et en russe sur Game-OST.ru.
M. Asakura, merci d'avoir accepté de discuter des musiques de la série Tenchu avec nous. Beaucoup de joueurs anglophones ont réagi à votre utilisation d'instruments en grande partie japonais dans le premier épisode en disant qu'ils correspondaient au rythme du jeu et qu'ils rendaient le mélange d'infiltration et d'action plus intense. Comment avez-vous trouvé un équilibre entre les instruments traditionnels japonais et des styles de musique plus modernes ?
Je ne voulais pas m'inscrire dans une approche similaire à celle de la plupart des histoires se déroulant dans le Japon historique, où l'on entend souvent des bandes originales d'ambiance inspirées par la musique impériale. J'ai donc cherché à m'extraire de la norme, à produire un nouveau standard dans la musique asiatique. Plutôt que de me limiter à la tradition japonaise, je me suis ouvert à des influences chinoises et thaïlandaises. Je me suis également servi de styles venus de l'Asie de l'ouest, notamment des musiques arabes que l'on trouve en Turquie. Mon objectif était de mélanger ces éléments divers et variés avec de la fusion jazz-rock à l'occidentale, et ce afin de surprendre les joueurs. J'ai cherché à créer un nouveau concept, à savoir de la musique progressive asiatique, tout comme au cours des années 70 vous trouviez du rock progressif.
Comment vous êtes-vous retrouvé à travailler sur le premier Tenchu, sur PlayStation ?
On m'a présenté à Masami Yamamoto, producteur chez Sony Computer Entertainment. Il était à la recherche d'un compositeur pour le projet. Il m'a donné une copie du scénario sur laquelle je me suis basé pour choisir une piste issue d'un précédent projet et qui me semblait convenir. On peut dire que ce morceau l'a beaucoup marqué, puisqu'il m'a demandé "est-ce que je peux l'utiliser ?".
Comme j'avais écrit cette piste pour un autre projet, j'ai dû négocier avec les détenteurs des droits. Finalement, ce morceau est devenu très important dans l'univers de Tenchu. Il s'agit de celui que l'on entend lors de l'introduction du jeu. Pour le reste de la bande originale, on m'a demandé de rester dans le même registre. Quand j'y repense, c'était une chance remarquable que la bonne piste soit tombée au bon moment entre les mains du producteur de Tenchu.
Pensez-vous que vos précédentes expériences dans le domaine de la musique de jeu vous ont préparé à ce projet ?
En ce qui concerne la musique de jeu vidéo, j'ai participé à la création de Crime Crackers, un jeu publié peu de temps après la sortie de la PlayStation. Sony commençait à dominer le marché, et ils m'ont demandé une bande originale à la qualité comparable à celle d'un film. Qui plus est, le budget n'était pas un problème.
Comme la qualité de la musique est nécessairement influencée par le budget, j'ai acheté de l'équipement haut de gamme afin de réaliser des expériences sonores. Le résultat était très travaillé, comme ils avaient pu l'espérer. Pour quelqu'un qui adore travailler avec des instruments acoustiques, comme moi, c'était une véritable bénédiction.
A ce moment-là, je ne m'étais pas encore rendu compte des qualités esthétiques de la musique asiatique. Mon appréciation nouvellement née est tombée au bon moment : je commençais tout juste à composer les musiques de Tenchu et de la série animée Rurôni Kenshin.
En quelle langue est le chant que l'on entend dans l'introduction du premier Tenchu ?
C'est de l'haoussa, une langue d'Afrique de l'ouest. J'avais envie d'invoquer "un sens de l'isolation au milieu d'une terre immense" et "un sentiment de solitude lors d'une prière au beau milieu d'un désert de sable". Ma première idée était d'utiliser de l'anglais, mais la langue ne me semblait pas convenir pour exprimer cette imagerie. J'ai ensuite essayé le japonais, mais c'était trop proche de notre langue de tous les jours. J'ai réalisé une multitude d'essais afin de rester fidèle à l'idée originale, et le haoussa s'est révélé être le meilleur choix.
J'en déduis que vous aimez voyager.
Oui, pour trouver de nouvelles idées et découvrir de nouvelles musiques. Je me suis rendu en Turquie et en Malaisie pour cela. Afin de trouver l'énergie nécessaire pour travailler dans l'industrie du divertissement, je préfère visiter New York et Los Angeles. Tout est une question d'équilibre. Quand je voyage, j'ai plutôt tendance à le faire seul.
Le personnage de Rikimaru est devenu l'un des archétypes du ninja dans le jeu vidéo. Comment avez-vous tenté de correspondre au personnage lors de la composition des musiques de Tenchu ?
Je dirais qu'il représente la masculinité à son paroxysme. Dans Tenchu 3, il y a une scène où il est entouré par une armée à tel point qu'on le pense définitivement perdu. J'ai nommé le thème d'ouverture du jeu "Fate ~SADAME~" pour souligner qu'il est déterminé à avancer, peu importe le nombre d'ennemis qui lui fait face. C'est comme cela que je vois le personnage.
Avez-vous déjà travaillé avec les interprètes auparavant ?
Nous avons formé un groupe, add'ua, composé d'un guitariste, d'un bassiste, d'une chanteuse et de moi-même. La chanteuse, vous le savez sans doute, est Yui Murase.
Tenchu est célèbre pour son style de jeu unique, mélangeant action et infiltration. Comment avez-vous réussi à maintenir un équilibre entre l'action et le suspense ?
En réalité, c'est également lié à l'idée de rock progressif. Les musiciens progressifs des années 70 ont cherché un moyen d'introduire de grandes variations dans l'atmosphère de leurs pistes en changeant régulièrement de ton. En cherchant à faire de même dans un contexte de musique asiatique, je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un même type d'expérimentation. Les changements brutaux dans l'intensité de la bande originale sont placés de telle sorte que le joueur y est plus attentif. Cela dit, l'aspect le plus important dans mon idée de musique progressive asiatique était que le résultat semble naturel.
Tenchu 4 est attendu comme un retour à l'esprit du jeu original. Etait-ce également un moyen d'explorer de nouveaux horizons ?
C'est en fait ce que le réalisateur m'a demandé, à savoir faire quelque chose de totalement nouveau tout en gardant l'image du premier Tenchu. Je me suis dit que c'était plutôt contradictoire ! (rires) C'était une demande curieuse. Pour relever ce défi, j'ai décidé d'ajouter de nouveaux instruments, d'essayer de voir si la batterie pouvait produire des effets différents, et d'ajouter un soupçon de musique classique. Rester fidèle à la tradition de Tenchu tout en étant dans un nouveau contexte, ce n'était pas chose facile.
Avez-vous participé à la préparation de la bande originale, publiée par Aniplex ?
Bien sûr. J'ai supervisé l'intégralité du processus.
Quels instruments avez-vous enregistré en studio ?
Sur cette bande originale, les violons jouent un rôle plus important grâce à la participation du groupe Gen Ittetsu Strings. Un habitué de Tenchu, Kiyotsugu Amano, a également offert son accompagnement à la guitare. La nouveauté est venue de l'utilisation du shinobue [une flûte japonaise au son aigu] et du shamisen. Auparavant, j'utilisais des échantillons sonores pour ces instruments, mais je me suis dit que d'inviter de vrais musiciens pour Tenchu 4 apporterait plus de fraîcheur.
Pouvez-vous nous parler des musiciens qui ont participé aux enregistrements ?
Hyakutaka Fukuhara joue du shinobue, et le shamisen est interprété par Yutaka Oyama, un maître de la nouvelle génération de joueurs de cet instrument. Le batteur est un de mes amis. Comme nous avons joué dans le même groupe quand nous étions plus jeune, il comprenait facilement ce que je voulais. Il y a d'ailleurs quelque chose qui m'inquiète parmi les jeunes compositeurs actuellement : peu d'entre eux ont fait partie d'un groupe, alors qu'il s'agit d'une expérience inestimable pour n'importe quel musicien. Cela vous apprend à communiquer en tant que musicien et développe votre esprit d'équipe. En répétant une musique avec son groupe, on apprend bien plus qu'en travaillant seul dans son coin. En ne travaillant que conformément à ses propres goûts, un musicien a peu de chances de se développer.
Peut-on s'attendre à des ajouts pour le futur portage sur PSP ?
La bande originale sera la même entre la Wii et la PSP. Cela dit, il y aura deux nouvelles pistes dans la version PSP. Elles possèdent des éléments de musique de classique en plus, ce qui les éloigne encore un peu plus de la norme. Elles reprennent des thèmes de style asiatique, mais on y trouve des évocations de musique classique. J'ai participé à un enregistrement aujourd'hui même, nous avons enregistré la batterie et les percussions. Cela donnera un côté "musique de film" à la bande originale.
Au final, quel aspect de Tenchu 4 avez-vous le plus cherché à souligner dans l'écriture de la bande originale ?
L'amour. Cela peut sembler trompeur, mais au travers de la série, l'un des thèmes les plus importants est celui de l'amour de Rikimaru envers les autres. En tant que compositeur, mon travail est de faire ressortir cet amour, qui exprime également un intérêt pour la figure que constitue Rikimaru. En ce sens, la signification profonde est bien l'amour.
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[Vous pouvez acheter la bande originale de Tenchu 4 sur Amazon.co.jp. Images : Ubisoft. Photographie : Jeriaska.]
1 commentaire:
Au fil des Tenchu on sent si j'ose dire la maturité artistique d'Asakura, bien que la plus traumatisante de ses OST soit celle du premier opus, avec notamment "Punish the Evil Merchant" un classique de la VGM.
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